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Levallois Paris Saint-Cloud a éliminé l’équipe alsacienne au terme du troisième et dernier match des demi-finales du championnat de France, ce vendredi au palais des sports Marcel-Cerdan.

Elles sont allées au bout de leur souffle, ont remué ciel et terre, pour remporter une bataille d’une rudesse sans pareille. Ce vendredi soir, au palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois, les Mariannes 92 ont fini par terrasser Mulhouse en cinq sets (23-25, 25-20, 25-21, 22-25, 15-10) et se sont qualifiées pour la finale de la Ligue A féminine. Le terme d’une série épique, conclue par ce match d’appui.

Face à l’ogre alsacien, finaliste du championnat de France lors des trois dernières saisons, Levallois Paris Saint-Cloud aura été plus costaud au moment de conclure un titanesque bras de fer. Pour la première fois de son histoire, l’équipe francilienne dépasse le stade des demi-finales et s’offre une chance d’arracher le titre.

Une défense monstrueuse

« Putain, que c’est bon ! », savoure Juliette Gelin. La libéro parisienne s’est décarcassée sur le terrain, fidèle à sa combativité de tous les instants. « Je suis trop fière de l’équipe. Nous n’avons pas gagné ce match avec des individualités, c’était une performance collective. Nous avons tellement de confiance. On a gagné au tie-break, on sait ce que c’est que l’adversité. »

Pourtant, les Mariannes 92 ont flanché dans le premier set. Après avoir longtemps mené, Paris a craqué dans le money time, à l’heure d’inscrire les points qui comptent le plus (23-25). Mais à force de courage, les joueuses d’Alessandro Orefice ont renversé la table, fortes de principes solides. À savoir une défense d’acier, incarnée par la libéro Juliette Gelin, impeccable sur ses réceptions, et la centrale Candelaria Herrera, qui a distribué les contres au filet.

Dans un match d’exception, ponctué par de nombreux rallyes, parfois interminables, les Mariannes 92 ont pu compter sur la ferveur de leur public. Plus de 1 200 spectateurs ont garni les gradins du palais des sports Marcel-Cerdan, et ont été pris d’une fusion démoniaque après les points inscrits par Paris.

Malgré trois autres sets serrés, les Franciliennes ont puisé dans leurs ressources, comme animées par le songe d’une finale. La deuxième manche a été remportée avec une marge confortable (25-20), tout comme la troisième (25-21). Même si elles repoussaient une balle de set dans le quatrième, elles cédaient finalement (22-25).

Dans un tie-break irrespirable, Mulhouse s’appuyait sur sa redoutable ailière américaine Carli Snyder. Mais, malgré les assauts surpuissants de cette dernière, Levallois Paris Saint-Cloud tenait bon. Une fois de plus, la défense proactive des Franciliennes les menait au succès (15-10).

En finale, les Mariannes affronteront Nantes, le leader de la saison régulière et grand favori cette saison. Le premier match de la série se jouera le mardi 23 avril à Levallois, le second trois jours plus tard en Loire-Atlantique. Les Parisiennes, désormais finalistes et qualifiées pour la Ligue des champions la saison prochaine, s’offrent le droit de rêver en grand.

Alessandro Orefice, l’entraîneur de Levallois Paris Saint-Cloud, ne pense déjà qu’à la finale : « Nous avons fait quelque chose d’historique pour le club. J’ai demandé aux filles de rester ensemble, de donner jusqu’à leur dernière goutte de sang. Ce soir (vendredi), nous n’allons pas célébrer, nous réfléchissons déjà au duel contre Nantes. Demain (samedi), nous avons rendez-vous à 9 heures pour une séance vidéo. En finale, tout peut se passer, entre les deux équipes les plus fortes du championnat. »