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Mentalement bousculées en finale aller de la Ligue A par les Mariannes 92 de Levallois Paris Saint-Cloud, les Neptunes de Nantes doivent retrouver leur identité pour espérer glaner un premier titre de championnes de France lors de la finale retour, ce vendredi (20 heures), à domicile.

« Mardi, c’était Paris contre… quelque chose… » Amandine Giardino en souriait jeudi, mais la capitaine des Neptunes peine encore à expliquer la défaite subie pas son équipe, au palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois. Une finale aller vite pliée par les Mariannes de Levallois Paris Saint-Cloud (3-0), qui se sont offert deux chances de remporter un premier titre : en s’imposant de nouveau chez les Nantaises ce vendredi soir, à Mangin-Beaulieu (20 heures), ou en les devançant, en cas de défaite, au set en or (en 15 points).

Les Neptunes, favorites après avoir dominé la saison régulière (21 v.-3 d.), devant les Franciliennes (19 v.-5 d.), se sont montrées bien éloignées de leurs standards habituels, quand Bianca Cugno et ses coéquipières déroulaient inlassablement leur plan de jeu. « C’est la première fois que ça nous arrive, j’aurais préféré que ce soit à un autre moment, se désole Giardino, également libéro de l’équipe de France. Paris a fait un bon match, mais elles ont joué au niveau et de la façon attendus. Elles n’ont jamais baissé les bras, c’est aussi la première fois qu’on a une équipe comme ça en face, qui continue à jouer son jeu même menée de quatre points (9-13 au premier set). De notre côté, on a fait des fautes directes, et mentalement on n’y était pas. Au dernier set on a explosé (25-22, 25-23, 25-19). »

« Si on finit sur le même match (qu’à l’aller), on aura des regrets » – Amandine Giardino, libéro et capitaine de Nantes

Nantes a eu deux séances d’entraînement et autant d’analyse vidéo pour tenter de comprendre et retrouver le visage affiché toute la saison, déjà marquée par une finale en Challenge Cup (C3), perdue contre l’équipe italienne de Novara, et une victoire en Coupe de France. La solution semble là encore se trouver davantage du côté du mental, en sus de quelques ajustements techniques, en attaque ou pour contrer les missiles de la pointue argentine des Mariannes, Cugno (19 points inscrits).

« Après le premier set mardi, j’ai dit aux filles « ce n’est pas notre équipe, on ne s’amuse pas », raconte la Varoise de 29 ans. Vu que rien ne marchait, on aurait dû davantage jouer la carte du plaisir. Si vendredi (aujourd’hui) elles sont meilleures que nous, et qu’on joue notre meilleur volley, pas de souci. Mais on a fait une telle saison, où on a pris énormément de plaisir, avec une équipe un peu folle que les gens adorent, que si on finit sur le même match on aura des regrets. »

Cette première partie de finale ratée n’est-elle pas la rançon de ce qui a fait le succès des Nantaises cette saison, avec une équipe extrêmement soudée et un feeling idéal avec Cesar Hernandez, leur coach espagnol ? « C’est vrai que ça fait une semaine qu’on compte les jours, et énormément de filles ont déjà eu les larmes aux yeux, ou ont un peu craqué, parce qu’on sait que ce groupe ne sera plus jamais ensemble, admet Giardino. Mais moi je me dis qu’il faut qu’on vive ça à fond jusqu’au bout ! » À condition, ce vendredi, de mettre les émotions de côté pendant plusieurs heures.